J’ai toujours été curieuse. Petite, ce n’était que la curiosité qui pousse à écouter une conversation entre deux adultes, à fouiller dans des tiroirs, à chercher à comprendre un mot ou un jeu…

Ensuite, c’était plutôt de tanner quelqu’un jusqu’à ce qu’il me révèle son secret, ou ce qu’on a pu dire de moi, des choses dans ce genre… Plusieurs fois je l’ai regretté, parce que la vérité est parfois très dure à porter, et beaucoup trop pour l’enfant que j’étais alors…

J’ai donc essayé à plusieurs reprises de feindre l’indifférence totale et de ne pas poser de questions, bien évidemment je n’ai pas réussi. J

Finalement ça m’est plus ou moins passé (puisque me reviennent des faits récents où je me suis mise dans le pétrin par excès de curiosité, à la base…) et ma curiosité actuelle est plus bénéfique.

Dès que j’entends parler d’un groupe, par exemple, je cherche à l’écouter. Je lis des paroles de chanson sur Internet, tout de suite je veux l’entendre, et si ça m’intéresse vraiment j’irai jusqu’à me renseigner sur le chanteur. Idem pour les livres, dont les titres et les critiques attisent ma curiosité. La politique m’intéresse aussi, même si – pour le moment :-p – je n’y connais rien ou pas grand-chose… Je voudrais pouvoir débattre sur des idées politiques, comprendre les motivations de tous les partis.

Après, les styles des adolescents, à la base étroitement liés avec leur façon de penser, leur lecture et leur musique (mais cela se perd, hélas) m’interpellent aussi. En fait, j’ai rapidement laissé de côté les « racailles », amateurs de rap et r’n’b, parce que je ne supportais ni leur musique, ni leur façon de s’habiller, et encore moins leur façon d’être mous et inactifs, mais de très bien savoir se plaindre… et de souvent oublier la notion de respect. Les skatteurs m’intéressaient plus… J’ai retenu leur rock parfois très mauvais – lol-, leur façon de s’habiller que je trouve assez décontractée, « cool », leur nonchalance et l’objet indispensable : le skate ! (Je l’ai essayé aussi, mais je me suis découragé après quelques chutes… !) Je n’ai jamais eu envie d’être des leurs, mais je ne leur vois aucun défaut gênant (à part le goût de certains pour les substances illicites, mais ils ne sont pas les seuls… !). Plus restreints, les « classiques » ne sont pas mes favoris. Que leur style vestimentaire ne me convienne pas c’est un fait, mais il ne m’arrête pas. Par contre, j’ai remarqué chez eux un manque d’ouverture d’esprit, et avec leur façon de critiquer ma façon de m’habiller et celle d’autres personnes, ce sont des choses qui me stoppent très rapidement. J’aime à parler de tout, sans avoir à m’imposer des contraintes. J’ai gardé les meilleurs pour la fin, bien sûr (c’est évidemment subjectif !...) Je veux parler d’abord des « métalleux », grands amateurs de… métal, on s’en doutait. Une musique que j’affectionne tout particulièrement. De plus, les habits sont souvent très beaux… noirs J ou des T-shirts de groupes très bien faits. Les bracelets à pics (que mes parents semblent refuser, hélas… !), tout ça… Eh puis bien sûr, le mouvement gothique, qui m’a toujours fascinée… même si je ne le connais pas si bien… En longues jupes noires, cheveux flottants et longs, habits et bijoux médiévaux, celtes… Leur plaisir à traîner dans les cimetières, leur mélancolie, leur musique sombre, etc… Je crois qu’il a ma préférence. Et je me sens assez proche de nombreuses de leurs idées.

J’ai peut-être « zappé » quelques styles, comme les « chales », sortes de pétasses (n’ayons pas peur des mots) à la mèche barrant le froid et vêtues de Dior et de Channel pour des sommes folles (elles ne méritent que mon mépris quand on voit ces gens qui crèvent sur les trottoirs…), les Punks qui ne sont pas très clair à mon esprit, et dont les métalleux se sont parfois inspiré, et d’autres… Mais j’ai quand même cherché à en connaître plusieurs, pour me faire ma propre idée et que, si je critique, ce soit en connaissance de cause, un minimum… Je ne veux pas qu’on me reproche la médisance, et je pense que si je parle négativement de quelque chose que je connais et dont j’ai fait l’expérience on ne peut me le reprocher.

Rien que musicalement ma curiosité a entraîné des goûts très variés… J’écoute aussi bien Balavoine que Nightwish. La plupart des musiques que j’écoute, ce sont des amis qui me les ont fait découvrir. Parce que quand je m’attache à une personne, je trouve que lire ses livres favoris et essayer sa musique, c’est montrer que je m’intéresse, et cela m’aide a comprendre et à connaître mieux la personne. Ainsi mes goûts pour la variété française (Lynda Lemay, Cabrel, Balavoine…) et Robert, Tryo… me viennent de Mahé (en fait j’ai découvert la musique pendant notre amitié, donc beaucoup de choses viennent de cette période), de Lucie et Thomas : Muse, de Laura : Nightwish, Within Temptation, Sonata, Megadeth, Edguy, et beaucoup d’autres…, Placebo et Manson de mon cousin, Lacuna Coil, AFI… de Nico, eh puis d’autres comme Indochine ou Saez de plusieurs personnes et surtout de ma curiosité qui me pousse parfois à acheter des cds dont je n’ai jamais entendu la musique.

J’allais oublier, bien sûr : ma curiosité pour la religion. Elle est grande, mais je ne suis pas satisfaite parce que je ne connais rien, déjà à ma propre religion et encore moins aux autres… Il y en a même dont je ne connais pas les bases (et l’existence aussi, je suppose…) Je voudrais lire la Bible dans son entier, puis le Coran, etc… J’aimerai vraiment tout connaître.

Il y a aussi l’histoire qui m’intéresse, mais la façon dont elle est enseignée m’insupporte et ne me donne pas envie d’y prêter attention. De plus je sais que j’ai d’énormes lacunes puisqu’il me manque les bases, qu’on apprend normalement en cm2, année où je n’ai fait ni histoire ni géo…

A vrai dire ma curiosité me dévore parfois, et si j’ai déjà souhaité m’en débarrasser (…J), c’est que je ressens une énorme frustration à ne pas savoir quelque chose, comme un vide qui me refroidit, et devant l’étendue de tout ce que je ne sais pas, je me sens si petite que je perds l’espoir d’un jour Savoir. Je me décourage trop vite, et douloureusement. J’ai l’impression étrange que le monde m’échappe quand je ne connais pas la politique, par exemple… qu’il tourne mais que je n’en fais plus partie. J’aurais envie d’appuyer sur le bouton « pause » afin d’avoir le temps d’apprendre ce que je dois savoir pour pouvoir espérer que les choses changent… Ou bien lorsque j’apprends le nom de groupes ou même de nouveaux genres musicaux, j’ai l’impression qu’il y avait une vie différente sous mes yeux et que je ne la voyais pas. Je me sens comme aveugle, soudain, jusqu’à ce que j’écoute la musique et la fasse mienne… Et vient ensuite cette inquiétude de savoir s’il n’existe pas quelque chose que j’aime mais que je ne connais pas encore… Je deviens curieuse de l’inconnu, et cette fin-là est la plus dure à rassasier. Elle devient une lubie et peut se montrer négative…Je la trouve dangereuse. Mais je veille… !