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Et je suis jusqu'à la folie.

Aimer
01/06/04

La chanson revenait dans sa tête. Elle avait essayé de s’en débarrasser toute la journée, mais rien à faire : elle revenait toujours  « Rien que mes pas qui résonnent Il ne reste plus personne »… Cabrel. Et ses paroles allaient si bien avec les circonstances. C’était presque effrayant que son cerveau ait trouvé une chanson correspondant à… ça. Ca, c’étaient le placard à moitié plein, les photos retournées, l’évier avec son unique tasse sale, la place du lit vide, à côté de là où elle se trouvait. Et puis ses larmes, ses inévitables larmes. Elle l’avait laissé partir « J’ai du trop longtemps sourire Je ne t’ai pas vu partir »… Non, c’était trop. Cela correspondait trop, trop bien. Elle avait à peine eu le temps de réaliser sa chance, son bonheur. Elle n’avait pas pris leur relation au sérieux, au début « J’croyais pouvoir jouer comme un homme Mais tant pis pour moi s’il ne reste plus personne » Elle "jouait" toujours, avec les hommes. Elle n’en avait jamais aimé, avant lui. Et puis, il était parti, excédé parce qu’il sentait bien qu’il n’était que son pantin, et qu’elle en changerait quand il serait usé.

    Elle était rentré tard de son travail, et avait vu que l’appartement semblait plus vide. Elle avait trouvé un mot, avec son écriture :

« Tu sais, je t’aime. Enfin, je crois. Mais je n’ai pu supporter de n’être rien pour toi. Il me faut quelqu’un qui m’aime. Je t’en veux, tu sais, d’être si indifférente, insensible. Je t’en veux de ne pas savoir aimer. Je t’en veux mais ce n’est pas vraiment ta faute. Je crois qu’il faut que je parte, vraiment. Parce qu’on peut pas continuer comme ça, et qu’on est à un âge où ça doit être de l’amour, du vrai, qui dure… Je t’aime. »

C’est quand elle a lu ce mot, senti ses larmes couler, qu’elle a comprit qu’elle aimait. Elle aimait, pour la première fois. Elle aurait du être heureuse, mais elle ne pouvait pas. Son unique amour était parti. Il avait fallu qu’il parte pour qu’elle sache qu’elle l’aimait. Mais maintenant elle ne pourrait pas le retrouver, elle n’avait pas son adresse.

    Elle était sur son lit depuis deux jours. Elle ne bougeait que pour aller aux toilettes et se faire un peu à manger. Elle pleurait depuis deux jours, la lettre était maintenant trempée, et les photos aussi. Au début du troisième jour, elle l’appela sur son portable. Il ne devait plus l’utiliser, mais elle voulait quand même essayer. Au bout de six sonneries, il décrocha. Au son de sa voix, elle éclata en sanglot.

« Ah. C’est toi. Ecoute, tu as eu ma lettre ? On ne peut plus se voir, c’est fini maintenant, je ne suis plus ton jouet. 

       - Mais… » Une boule se serra dans sa gorge. Un petit rire survint du fond de son ventre, qui la surprit elle même.

- Je voulais te dire que.. C’est drôle, mais c’est quand tu es parti que j’ai réalisé… Enfin, c’est trop tard, je suppose.

- Dire quoi ?

-  Ben… Quand j’ai lu ta lettre, j’ai vu… enfin, j’ai su… J’ai su que pour la première fois j’aimais quelqu’un et que, ô cruel destin, c’était l’homme que je venais de perdre. Maintenant, ça fait trois jours que je suis avachie sur mon lit en train de pleurer. Qui aurait cru ça de moi ? C’est drôle, non ? Elle tenta un rire, qui se transforma en sanglots.

- …

- Tu ne dis rien ?

- Je ne sais pas quoi dire…

- Euh, je sais pas, je… Je t’aime.

- Tu me l’as dis, mais j’ai du mal à te croire.

- Tu me crois tellement inhumaine ?

- Non, pas du tout. Insensible, oui. Mais tout le monde change, et c'est bien, non ? Pourtant...

- Oui ?

- Je ne sais pas si on doit se revoir...

- Tu as quelqu'un d'autre dans ta vie ?

- Non, non bien sûr. Il tenta une plaisanterie : Je faisais ton deuil.

Elle ne rit pas, mais, sérieusement :

- Pourquoi on ne se reverrait pas ? Tu m'as dit que tu m'aimais, et maintenant tu sais que je t'aime, alors... Ca n'est plus comme avant.

- J’ai l’impression de faire la plus grosse erreur de ma vie, mais…, je t’aime tellement. On va tenter notre chance, parce que si tu étais la femme de ma vie, j'aurais de tels regrets de n'être pas revenu.

- Pourquoi "si" ?! Je t'attends. Je t'aime.

 

 

Ecrit par Lissadell, le Mardi 1 Juin 2004, 17:57 dans la rubrique "Things".



Commentaires :

  homme-de-l-ombre
homme-de-l-ombre
24-06-04
à 11:12

Les couleurs du coeur...

Bonjour

Le coeur en présence d'une personne chère est emballé et oublie ce que c'est d'être seul. J’ai fait la même erreur et j'essais de la reconquérir. Tu as une jolie expression et l'insensible a un coeur d'or. Il faut être soi même et laisser de coter le paraître. Embrasser de ses lèvres les sentiments qu'elle n'arrive pas à extérioriser. On réussi a s'effacer complètement de se que l'on est a trop regarder les autres, a trop être influencer, a ce renfermer tous simplement. Je vous souhaite dans votre véritable histoire, d’être comblé d’amour et de bonheur. Prenez soin de vous.

 


  Lissadell
Lissadell
25-06-04
à 21:22

Re: Les couleurs du coeur...

Merci pour ton mot.
Mais cette histoire ne m'est inspirée d'aucune autre, et certainement pas la mienne (hélas ?)
Car je n'en possède point.



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