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Et je suis jusqu'à la folie.

Une Vie...
17/03/04

-         Pensez vous qu’un jour viendra où l’on me citera comme il en est de Chateaubriand ou Baudelaire ?  Croyez-vous que j’ai un avenir dans l’écriture ?

-         « Il faut écrire pour soi, afin d’arriver aux autres » … Si tu n’aimes pas écrire, si tu envisages d’être écrivain que pour la célébrité et l’argent (sachant que, dans ce métier, l’un ne va jamais sans l’autre), dans ce cas, abandonne.

-         Mais j’aime écrire. J’adore écrire, même. Je vois simplement tout en grand. Je n’aime pas ma façon d’écrire, mais dès que je retranscris mes mots sur le papier, je pense au fait que, plus tard, ils seront peut-être mondialement connus… C’est stupide je sais, et tellement paradoxal avec mon manque de confiance en moi. Mais je suis un paradoxe.

-         Si tu aimes écrire, c’est déjà un pas. Mais après, il faut bien écrire…

-         J’attends de vous que vous me disiez si c’est le cas !

-         Pour cela, les copies que tu me rends ne sont pas suffisantes. Apporte-moi tes écrits. Je verrai d’abord si le style est bon, ensuite nous corrigerons les fautes…

-         Soit, je vous amène tout ça demain.

 

Elle sortit en courant de la classe, se précipita dehors pour rattraper ses amis. Elle les aperçut de l’autre côté de la route, traversa sans s’arrêter.

Quand il retrouvât son corps, elle était étendue, de tout son long, au milieu de la route. Le chauffeur du camion était descendu, bouleversé, et ne cessait de répéter :

« - Elle est folle, cette petite, de traverser sans regarder où elle va ! Ah ! »

Ils se penchèrent tous deux sur le corps inanimé et le verdict tomba : « morte »

 

Quelques jours plus tard, il se décida à aller chez elle chercher ses écrits. La mère de la petite l’accueillit en larme et le laissa chercher dans la chambre. Lorsqu’il les trouva, il s’assit sur le lit de la défunte et lu. Trois heures plus tard il était toujours là. Lorsqu’il partit enfin, le classeur sous le bras, il était si ému qu’il ne pu dire un mot a la mère.

Le lendemain à l’aube, il se rendit chez un éditeur, qui accepta sans aucune hésitation, après l’avoir lu, de publier le livre.

Quelques mois après, la France entière n’avait plus dans la bouche que ce nom : Eve Larchand, et tout le monde parlait de son livre « Ma Vie a L’attendre »

Chaque jour, Mr Adam se répétait : « Eve, Eve, tu avais raison de tout voir en grand… et finalement, tu as eu ce que tu voulais. »

Ecrit par Lissadell, le Mercredi 17 Mars 2004, 18:07 dans la rubrique "Things".





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